La récente flambée des taux des crédits immobiliers en France a eu de nombreux impacts. Pour expliquer et analyser les répercussions de ce phénomène, trois experts du secteur immobilier se sont réunis au micro d’immo-matin : Caroline Arnould, directrice générale du réseau CAFPI de courtiers en prêts immobiliers, Magalie Marton, directrice marketing et stratégie chez Colliers International, et Olivier Descamps, directeur général iad France.

2021-2022 : transactions immobilières records et taux historiquement bas

Le marché des transactions immobilières en France comprend transactions dites essentielles et invariables (pour cause de mutation, divorce, décès…), qui sont estimées à environ 650 000 transactions par an, et les transactions de confort (achat d’un bien plus spacieux, plus esthétique, emménagement dans un environnement privilégié…). ).

Les années 2021 et 2022 ont été marquées par une forte hausse des transactions immobilières de confort, poussant le total des transactions à 1 130 000 transactions en 2022.

Une augmentation qui peut s’expliquer par un report de projets qui n’a pas pu avoir lieu lors des différents confinements et fermetures d’agences, ainsi que des taux d’intérêt historiquement bas (environ 1% en 2021), facilitant l’accès au crédit des ménages.

2023-2024 : la hausse spectaculaire des taux d’intérêt

Mais l’euphorie fut de courte durée, car les taux multiplié par 4 entre 2022 et 2024.

Les raisons de cette hausse spectaculaire des taux sont multiples.

La pandémie de COVID-19 a entraîné des tensions sur les approvisionnements et les matières premières, notamment en raison de la fermeture des lignes de production en Chine. De plus, le conflit en Ukraine exercer une pression supplémentaire sur les coûts de l’énergie et des matières premières, alimentant ainsi une inflation galopante.

Face à cette inflation croissante, la Banque centrale européenne (BCE) a réagi en augmentant drastiquement ses taux d’intérêt. En l’espace d’un an et demi, il n’y a eu pas moins de dix augmentations successivesatteindre un niveau de 4% pour le taux de dépôt et 4,5% pour le taux de refinancement en octobre 2023.

Cette hausse rapide des taux a directement impacté capacité d’emprunt des ménages. Les vendeurs encore habitués aux prix post-covid ont mis plusieurs mois à revoir leurs prix à la baisseentraînant une forte diminution du volume des transactions (-22% entre 2022 et 2023).

« Le choc a été violent et brutal. Nous avons terminé l’année à -13% des transactions en 2023, mais nos parts de marché ont continué de croître, atteignant 6,2% des transactions en France.
–Olivier Descamps

2024 : Vers une baisse progressive des taux ?

Pour Caroline Arnould, les annonces de la FED et du gouverneur de la Banque de France suggèrent une baisse progressive des taux au cours de l’année 2024, à partir de juin.

Le directeur général de la CAFPI anticipe des taux d’emprunt à 20 ans autour de 3,30% fin 2024.

DONC faut-il attendre que les taux d’intérêt baissent pour acheter ?

Pour Caroline Arnould la réponse est non !

« C’est le bon moment pour acheter, avec des niveaux de négociation à 7 %. Le coût d’acquisition de votre bien ne changera pas, vous avez la possibilité de l’avoir à -7%. En revanche, le coût du crédit pourrait être renégocié.»

Un projet immobilier ?Un projet immobilier ?

Un projet immobilier ?

Bénéficiez de l’accompagnement d’un conseiller* eux près de toi

Regardez le replay du webinaire



Medical center

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *